Découvrez les 7 erreurs les plus fréquentes lors des premières visites immobilières et comment les éviter pour acheter sereinement.
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Acheter un bien immobilier est souvent une aventure intense, excitante, inédite pour certains… mais aussi parfois un peu stressante. On consulte des dizaines d’annonces, on court après les créneaux de visites, on projette toute une vie dans son nouvel appartement ou sa nouvelle maison... Bref, l'émotion prend parfois le pas sur la raison.
Résultat : certaines erreurs reviennent très souvent — certaines anecdotiques, d’autres plus gênantes, mais toutes instructives. Voici les 7 erreurs les plus fréquentes et comment les éviter, avec un sourire en prime.
"On va visiter pour se faire une idée. On regardera le financement après."
Cette phrase qui semble anodine fait partie de notre quotidien mais elle peut faire perdre beaucoup de temps. Visiter sans savoir combien vous pouvez emprunter, c’est un peu comme faire du lèche-vitrine sans carte bancaire : vous risquez de tomber sur le bien de vos rêves sans pouvoir le financer ; c’est la frustration garantie. C’est également le risque de voir le bien de vos rêves vous passer sous le nez car le propriétaire aura accepté en priorité l’offre d’acquéreurs dont le plan de financement a été validé par la banque ou un courtier.
Au-delà de la frustration, cela fausse aussi vos critères de recherche. Un bien à 320 000 € n’a pas la même typologie, ni le même emplacement qu’un bien à 250 000 €. Et même 10 000 € d’écart peuvent tout changer.
Le bon réflexe : Avant de prendre rendez-vous pour une visite, passez par la case financement : une simulation de prêt (gratuite) car malheureusement rare sont les banques qui vous donneront un accord de principe avant la signature de la promesse ou du compromis. Vous saurez alors exactement votre enveloppe maximale, votre capacité d’emprunt et même votre taux d'endettement. Cela vous évitera de nombreux allers-retours inutiles.
"Il fait nuit noire, mais j’ai l’impression que c’est bien exposé."
La luminosité est un critère crucial pour beaucoup d’acheteurs. Pourtant, certains visitent des biens en soirée (en hiver notamment), et essaient de deviner si l’appartement est lumineux à la lumière artificielle. En principe, un appartement en étage élevé et orienté Sud ou Ouest sera lumineux mais rien ne vaut une visite en journée et même avec un bon éclairage intérieur, rien ne remplace la lumière naturelle pour apprécier l’ambiance réelle d’un logement.
Le bon réflexe : Essayez de programmer les visites en journée, entre 11h et 15h, surtout si l’exposition vous importe. Et n’hésitez pas à revenir à différents moments de la journée (et même un jour de pluie) pour juger l’ambiance lumineuse de la façon la plus réaliste possible.
"J’adore la déco ! C’est exactement ce que je veux."
Coup de cœur immédiat. Le mobilier est moderne, les murs sont en pierre, la cuisine ouverte est tendance. Tout est parfait ! Oui… sauf que tout ce que vous voyez ne reste pas.
La déco est faite pour séduire. Certains vendeurs, ou homestagers, investissent justement dans la mise en scène pour valoriser le bien. Mais vous devez regarder au-delà de l’apparence : quel est l’état réel des murs ? Y a-t-il de l’humidité ? La cuisine est-elle fonctionnelle ou juste jolie ? Quid de l’isolation, du chauffage, des équipements ?
Le bon réflexe : Concentrez-vous sur les éléments fixes : agencement, état général des installations, matériaux, performance énergétique. Et si la déco vous inspire, gardez des photos pour reproduire l’ambiance chez vous… mais ne la payez pas.
toc toc toc "Ah oui, là c’est du solide !"
Cette scène est presque un classique. Un visiteur qui frappe sur les murs, l’air concentré, comme s’il décodait la structure du bâtiment. Honnêtement ? À moins d’être ingénieur en bâtiment, vous n’en déduirez pas grand-chose.
Le son peut varier selon les matériaux (placo, brique, béton), mais ça ne vous dira rien sur la qualité de l’isolation, sur l’épaisseur réelle du mur, ni sur son état structurel.
Le bon réflexe : Si vous avez un doute sur la construction, posez simplement la question à l’agent : "C’est quel type de mur ?" ou "Est-ce que l’appartement est en béton ou en briques ? Demandez s’il existe des plans de la copropriété qui détaillent les murs porteurs et ceux qui ne le sont pas et si vous envisagez des travaux, faites venir un artisan ou un architecte pour un avis technique.
"Et les voisins ? Pas de problèmes ?"
Cette question part d’un bon sentiment, bien sûr. Mais imaginez une seconde que l’agent immobilier vous dise : "Ah non, le voisin du dessus est odieux, il met de la techno à fond tous les dimanches". Peu probable.
La réalité, c’est que l’agent n’habite pas dans l’immeuble, et même les vendeurs peuvent enjoliver la situation. Il est donc compliqué de vous baser sur leurs réponses.
Le bon réflexe : Ouvrez l’œil. Est-ce qu’il y a du bruit pendant la visite ? Des plaintes affichées dans l’ascenseur ? Une cour sale ou un local vélo en désordre ? Vous pouvez aussi revenir un soir en semaine ou le week-end, pour écouter l’ambiance sonore. Assurez-vous que les PV d’AG n’évoquent pas des problèmes de comportement de copropriétaires et si vous croisez un voisin dans l’immeuble, n’hésitez pas à engager la conversation !
"On est six à venir, comme ça on aura tous les avis."
Cela peut paraitre anecdotique mais c’est une situation à laquelle on est souvent confrontée notamment avec des primo accédants qui viennent avec tous leurs amis ou leur famille pour être certains de ne pas se tromper.
C’est louable, mais souvent contre-productif. Un bien de 50m² devient très vite saturé quand on s’y entasse à six. Résultat : tout le monde parle, donne son avis, pose des questions différentes… et vous ressortez plus confus qu’en arrivant.
Pire : vous passez à côté de vos propres ressentis, parce que vous êtes concentré sur les avis des autres.
Le bon réflexe : Faites une première visite seul(e) ou en couple. Prenez le temps de ressentir les lieux, de poser les bonnes questions. Ensuite, s’il y a un vrai intérêt, revenez avec une personne de confiance (parent, ami bricoleur, etc.) pour un regard complémentaire.
"Je crois que ça passe. Mais il est grand, hein… genre très grand."
Se projeter est une très bonne chose. Mais encore faut-il avoir les bonnes mesures. On voit souvent des acheteurs essayer de visualiser leurs meubles dans un espace… au doigt mouillé. Cela conduit à des décisions hasardeuses, voire à des erreurs lors de l’aménagement.
Le bon réflexe : Notez les dimensions clés de vos meubles (canapé, lit, armoire, table à manger) dans votre téléphone. Mieux encore : utilisez une appli de visualisation en réalité augmentée (IKEA, Magicplan, etc.) ou prenez des photos du plan pour y insérer vos meubles à l’échelle.
La première visite d’un bien immobilier, c’est un moment-clé : on imagine sa vie future, on se projette… mais aussi, parfois, on s’emporte un peu trop.
Les erreurs listées ici sont fréquentes — et parfois amusantes — mais elles peuvent surtout vous faire perdre du temps, de l’énergie et de l’argent.
Alors oui, l’achat d’un bien, c’est en partie une affaire de coup de cœur. Mais pour que le rêve ne tourne pas à la déception, il faut aussi un peu de méthode, un soupçon d’analyse, et quelques bons réflexes simples.
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