Analyse complète des perspectives d'évolution des taux d'intérêt immobiliers fin 2025 et pour 2026, impacts sur le marché et conseils pratiques.
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Alors que le marché immobilier français est entrée en phase de retour à la normal après 2 années chahutées en raison de la hausse des taux d'intéret, ceux-ci se retrouvent une nouvelle fois au centre de toutes les attentions.
Après être passés de 4,25% fin 2023 à 3,10% fin mars 2025, les signaux économiques indiquent désormais une stabilisation fragile, (ils sont même légèrement remontés en octobre 2025) avant un possible nouveau palier de hausse en 2026.
Pour les vendeurs, cette évolution ne constitue pas seulement une donnée financière : elle influence directement la psychologie des acheteurs, la capacité de financement, et donc la dynamique des transactions et du marché immobilier en général.
Cet article fait le point complet sur les prévisions de taux à la fin de 2025 et pour 2026, leurs déterminants économiques, et les stratégies à adopter pour vendre efficacement dans ce contexte.
Après un pic à plus de 4 % en 2023, puis une décrue progressive en 2024, l’année 2025 marque un retour à la normale pour le crédit immobilier.
Les taux moyens pratiqués par les banques se situent à un niveau plus équilibré : ni exceptionnellement bas, ni véritablement dissuasif.
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen toutes durées confondues s’établit à 3,12 % en septembre 2025, après 3,08 % au deuxième trimestre. Cette quasi-stagnation traduit une volonté des établissements de crédit de préserver la demande sans pour autant rogner sur leurs marges, redevenues plus confortables après les tensions des années précédentes.
Dans le détail :
- 3,10 % sur 15 ans,
- 3,25 % sur 20 ans,
- 3,35 % sur 25 ans,
avec des taux planchers autour de 3,00 % pour les meilleurs profils (revenus stables, apport > 20 %, gestion financière saine).
Cette stabilisation reste toutefois fragile. Plusieurs courtiers (CAFPI, Vousfinancer, Pretto) signalent déjà des signes de tension sur les barèmes bancaires depuis la rentrée 2025, en raison notamment :
- d’une hausse des coûts de refinancement liée aux obligations d’État françaises (OAT à 10 ans autour de 3,4 %),
- de l’attentisme de la BCE, qui temporise avant une prochaine baisse supplémentaire de ses taux directeurs,
- d'un contexte politique national peu favorable à la stabilité des taux d'intéret,
- et d’une demande de crédit hétérogène, concentrée sur les grandes métropoles et les profils sécurisés.
L’analyse de la BCE montre d’ailleurs que le coût moyen du crédit reste supérieur de 1,5 point à sa moyenne décennale, traduisant une normalisation structurelle du marché plutôt qu’un phénomène conjoncturel.
Depuis la mi-2024, la Banque centrale européenne (BCE) a ralenti le rythme de ses baisses de taux. Après trois assouplissements successifs, elle privilégie désormais une posture d’observation : inflation sous contrôle mais croissance faible, salaires en hausse modérée, incertitude géopolitique persistante.
Autrement dit, la BCE cherche un équilibre entre lutter contre une éventuelle résurgence de l’inflation et éviter de casser la reprise du crédit.
À retenir : tant que la BCE ne réduira pas significativement ses taux directeurs, ce qui ne semble pas à l'ordre du jour à court terme, les banques commerciales resteront prudentes, ce qui plafonnera toute baisse des taux immobiliers.
Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) servent de référence directe pour les taux longs. Leur évolution influence mécaniquement le coût du crédit immobilier : plus l’État emprunte cher, plus les banques doivent facturer leurs prêts à un taux élevé pour maintenir leur marge.
En octobre 2025, l’OAT 10 ans évolue autour de 3,35–3,40 %, après un point bas à 2,8 % au printemps. Cette remontée traduit à la fois la nervosité des marchés vis-à-vis des finances publiques françaises et une forme de « prime de risque » sur la dette nationale.
La croissance française demeure faible (+0,7 % prévu en 2025) tandis que le déficit public dépasse 5 % du PIB. Cette fragilité limite la capacité de l’État à soutenir la demande via des mesures fiscales ou des aides au logement, ce qui contribue indirectement à maintenir les taux à un niveau soutenu.
Après avoir fortement restreint l’accès au crédit en 2023-2024, les banques ont rouvert depuis plus d'un an les vannes du crédit. Toutefois, le risque de taux les incite à rester sélectives :
- exigence d’apport personnel souvent supérieure à 10 %,
- taux d’endettement strictement limité à 35 %,
- attention particulière portée à la stabilité professionnelle et à la bonne gestion de ses finances (absence de découvert par exemple).
En conséquence, les profils moins "surs" (indépendants, jeunes ménages) peinent encore à concrétiser leur projet, ce qui limite la reprise complète du marché.
SI l'on s'en réfère aux analyses des différents acteurs du crédit immobilier, les perspectives sont globalement haussière pour les 12 prochains mois. Pas de hausse maissive, mais des taux d'intéret qui pourrait passer en moyenne de 3,1% actuellement à 3,4% mi 2026.
| Période | Taux moyen sur 15 ans |
Taux moyen sur 20 ans |
Taux moyen sur 25 ans |
Évolution trimestrielle |
Commentaire |
|---|---|---|---|---|---|
| T4 2025 | 3,10 % | 3,25 % | 3,35 % | +0,05 pt | Fin d’année stable avec une faible reprise de la demande. |
| T1 2026 | 3,20 % | 3,35 % | 3,45 % | +0,10 pt | Effet post-budget avec un marché obligataire en tension. |
| T2 2026 | 3,25 % | 3,40 % | 3,50 % | +0,05 pt | Inflation maîtrisée et stable avec des taux longs élevés. |
| T3 2026 | 3,30 % | 3,45 % | 3,55 % | Stable | Fin de cycle et reprise lente des transactions. |
| T4 2026 | 3,30 % | 3,40 % | 3,50 % | 0 pt | Stabilisation des taux à un niveau supérieur au niveau de fin 2025. |
Sources : Observatoire Crédit Logement/CSA (2025), BCE, Vousfinancer, CAFPI, MeilleursAgents.
L'évolution des taux d'intéret est le facteur qui alimente le plus directement l'évolution de la demande et des prix de l'immobilier. On l'a vu en 2023 et 2024 ou l'évolution des taux de 1 à 4,25% s'est traduit par un recul du volume de transactions de plus de 40%.
| Scénario de taux | Taux moyen sur 20 ans | Évolution du pouvoir d’achat | Impact sur les prix |
|---|---|---|---|
| Fin 2025 (stable) | 3,25 % | Référence | Prix globalement stables, +0,5 % à +1 %. |
| Mi-2026 (hausse modérée) | 3,40 % | –3 % à –4 % | Légère pression baissière, négociation accrue. |
| Fin 2026 (stabilisation haute) | 3,45 % | –5 % environ | Correction douce sur les zones détendues. |
| Scénario optimiste (BCE plus souple) | 3,00 % | +2 % à +3 % | Reprise modérée, +1,5 % à +2,5 %. |
Un écart de 0,30 point sur un crédit de 250 000 € sur 20 ans représente près de 9 500 € de coût supplémentaire.
Autrement dit, si les taux montent de 3,1 % à 3,4 %, un acheteur verra son budget réduire d’environ 15 000 € à 20 000 € avec un maintien de ses mensualités.
Cet effet mécanique explique pourquoi il est important pour les vendeurs comme pour les acquéreurs de bien anticiper ces évolutions des taux d'intéret : une hausse de taux de 0,5 point réduit en moyenne la capacité d’achat de 5 % à 6 %.
Au-delà des chiffres, la perception du marché joue un rôle déterminant.
- Les acheteurs prudents hésitent à se lancer, craignant un nouveau palier de hausse.
- Les investisseurs reviennent timidement, encouragés par des rendements locatifs redevenus compétitifs.
- Les primo-accédants, eux, restent freinés par les exigences bancaires.
On observe également un décalage entre régions :
- dans les métropoles tendues (Paris, Lyon, Bordeaux) et qui ont beaucoup baissé ces dernières années, les prix se stabilisent,
- dans les zones qui ont moins souffert, la correction pourrait être plus marquée (–3 % à –5 %).
Cette disparité renforce l’importance d’une estimation locale précise, que des agences comme imkiz.com peuvent réaliser efficacement grâce à des outils de data-analyse et une connaissance fine du terrain.
Quelques conseils pour bien vendre dans les mois à venir:
Le marché immobilier entre dans une phase de maturité nouvelle, où le financement redevient un facteur sélectif.
Les taux ne sont plus un obstacle majeur, mais ils imposent une stratégie de prix dynamique plutot que de s'enfermer dans un prix trop élevé. Pour les vendeurs, cette période constitue une fenêtre d’opportunité : vendre avant que la hausse des taux de 2026 ne réduise davantage le pouvoir d’achat des acquéreurs.
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