Quelle tendance pour l'immobilier à Lyon en 2026 ?
Après deux années de turbulences marquées par la hausse des taux et un net ralentissement du marché, Lyon semble enfin retrouver un certain équilibre. Les indicateurs se stabilisent, les acheteurs reviennent progressivement, et plusieurs quartiers renouent même avec des hausses modérées. Pour les propriétaires qui envisagent de vendre, la fin d'année 2025 a été une bonne fenêtre de tir et qui devrait se poursuivre en 2026 sans pour autant qu'il faille attendre de remontée significative des prix.
2025 : l’année où le marché immobilier lyonnais a retrouvé son souffle
Après les baisses marquées de 2023 et 2024, la situation s’est nettement apaisée. Le marché lyonnais, qui avait perdu jusqu’à 10 % sur certains segments entre 2021 et 2024, montre désormais des signes tangibles de stabilisation.
Selon Meilleurs Agents (données du 1er décembre 2025), le prix moyen des appartements s’établit à 4 577 €/m² (+1,2 % sur 3 mois, +0,8 % sur un an), tandis que le prix des maisons atteint 6 040 €/m² (+0,4 % sur 3 mois, +5,3 % sur un an).
Cette progression encore modeste témoigne d’un marché qui se reconstruit patiemment mais solidement. Ce constat rejoint celui formulé à l’échelle nationale :
« Le marché s’installe dans un nouvel équilibre, plus solide que ces deux dernières années. » — Thomas Lefebvre, VP Data, SeLoger & Meilleurs Agents
Panorama des prix au m² dans les 9 arrondissements lyonnais
Les disparités restent marquées entre les quartiers premium, les arrondissements en transition et ceux qui offrent encore les meilleures opportunités prix/surface. Voici la photographie complète en décembre 2025.
Prix au m² par arrondissement — évolution et tendance (Meilleurs Agents)
| Arrondissement | Prix moyen au m² | Évolution et tendance |
|---|---|---|
| Lyon 1er | 5 267 € | Stabilisation ; forte demande locative et rotation continue |
| Lyon 2e | 5 635 € | Demande haut de gamme soutenue ; biens rares |
| Lyon 3e | 4 608 € | Bonne tenue du marché ; très apprécié des actifs |
| Lyon 4e | 5 177 € | Croix-Rousse stable ; attractivité durable |
| Lyon 5e | 4 357 € | Marché hétérogène ; écarts importants selon les secteurs |
| Lyon 6e | 5 685 € | Valeur refuge ; demande haut de gamme constante |
| Lyon 7e | 4 544 € | Progression continue ; très prisé des jeunes cadres |
| Lyon 8e | 3 762 € | Ajustement des prix ; attractif pour les familles et investisseurs |
| Lyon 9e | 3 799 € | Offre variée ; regain d’intérêt avec projets urbains |
Zoom quartiers : les micro-marchés qui tirent les prix immobiliers
Lyon reste un marché où les différences se jouent parfois d’une rue à l’autre. Voici les principales tendances par quartier en décembre 2025 :
| Quartier | Prix moyen au m² |
|---|---|
| Bellecour / Hôtel-Dieu | 6 317 € |
| Le Parc / L’Helvétie | 6 235 € |
| Molière / Edgard Quinet | 6 211 € |
| Grand Quartier 03 | 5 950 € |
| Grand Quartier 05 | 5 550 € |
| Hopital / Place Croix Rousse | 5 513 € |
| Yves Farges / Le Fleuve | 4 720 € |
| Audibert / Moulin à Vent | 3 410 € |
Les secteurs les plus chers (Bellecour, Parc, Quinet, Foch, Hôtel-Dieu) se maintiennent largement au-dessus des 6 000 €/m². À l’opposé, certains quartiers du 7e, 8e et 9e demeurent accessibles et attirent de nouveaux acheteurs.
Les rues les plus chères… et les plus abordables de Lyon
Ce que l'on voit pour les quartiers avec des disparités très importantes d'un quartier à un autre et encore plus vrai si l'on regarde les rues les plus chères et les rues les moins chères. Les écarts de prix peuvent dépasser les 4 000 €/m² selon la rue :
Top 5 des rues les plus chères
| Rue | Prix moyen |
|---|---|
| Rue Gasparin | 6 679 € |
| Rue Childebert | 6 553 € |
| Cours Franklin Roosevelt | 6 536 € |
| Avenue Maréchal Foch | 6 511 € |
| Rue Malesherbes | 6 456 € |
Top 5 des rues les moins chères
| Rue | Prix moyen |
|---|---|
| Rue Philippe Fabia | 2 657 € |
| Rue Doyen Georges Chapas | 2 690 € |
| Boulevard de Balmont | 2 930 € |
| Avenue Andrei Sakharov | 2 949 € |
| Avenue du Plateau | 2 963 € |
Lyon Métropole : des dynamiques contrastées selon les communes
Plusieurs communes de la métropole affichent un regain d’activité, tandis que d’autres poursuivent leur ajustement de prix. Voici les tendances observées en décembre 2025 :
| Commune | Prix moyen au m² | Évolution & dynamique |
|---|---|---|
| Bron | 3 523 € | Dynamique familiale ; regain d’intérêt pour les maisons |
| Caluire-et-Cuire | 4 628 € | Appréciation régulière ; forte demande locale |
| Champagne-au-Mont-d'Or | 4 201 € | Stabilité ; attractivité résidentielle |
| Collonges-au-Mont-d'Or | 4 953 € | Marché haut de gamme ; tension persistante |
| Francheville | 4 373 € | Demande soutenue ; offre limitée |
| La Mulatière | 3 665 € | Marché en transition ; prix encore accessibles |
| Oullins | 3 783 € | Très dynamique grâce au métro B |
| Pierre-Bénite | 3 428 € | Potentiel de rattrapage ; forte demande budget maîtrisé |
| Saint-Cyr-au-Mont-d'Or | 6 023 € | Secteur premium, demande constante |
| Saint-Didier-au-Mont-d'Or | 5 962 € | Marché familial haut de gamme ; prix fermes |
| Saint-Fons | 2 438 € | Les prix les plus bas de la métropole ; fort potentiel de report |
| Sainte-Foy-lès-Lyon | 4 122 € | Marché stable, orientation résidentielle |
| Tassin-la-Demi-Lune | 4 558 € | Valorisation continue ; proximité très recherchée |
| Villeurbanne | 3 832 € | Profil étudiant et locatif ; redémarrage progressif |
| Vénissieux | 3 031 € | Prix abordables et forte demande budget serré |
| Écully | 4 526 € | Secteur familial attractif ; marché dynamique |
Taux des crédits immobiliers : légère remontée fin 2025
Après plusieurs mois de stabilité, les taux repartent légèrement à la hausse depuis la fin de l’été. Les banques réduisent les durées longues et deviennent plus sélectives.
Évolution des taux des crédits immobiliers
Source : Observatoire Crédit Logement / CSA
| Mois / Année | Taux toute durée | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
|---|---|---|---|---|
| Décembre 2022 | 2,35 % | 2,14 % | 2,30 % | 2,42 % |
| Décembre 2023 | 4,20 % | 4,11 % | 4,26 % | 4,35 % |
| Décembre 2024 | 3,31 % | 3,24 % | 3,26 % | 3,34 % |
| Mars 2025 | 3,09 % | 3,00 % | 3,01 % | 3,10 % |
| Juin 2025 | 3,06 % | 3,01 % | 3,07 % | 3,12 % |
| Novembre 2025 | 3,12 % | 3,05 % | 3,17 % | 3,22 % |
Quels types de biens immobiliers se vendent le mieux à Lyon ?
Biens très recherchés
- Appartements rénovés ou en parfait état
- Logements bien classés en termes de DPE
- Petites surfaces à fort potentiel locatif
- Maisons en périphérie avec jardin
- Biens situés dans les quartiers premium (Bellecour, Foch, Croix-Rousse)
Biens plus difficiles à vendre
- Logements classés F ou G
- Biens nécessitant des travaux importants
- Produits atypiques sans réels atouts
- Biens affichés au-dessus du prix du marché
2026 : une année qui pourrait changer la donne
Une stabilité ou légère hausse modérée des prix
On peut s'attendre à ce que les prix de l’immobilier ancien à Lyon continuent de se stabiliser, voire augmentent modérément en 2026 selon les secteurs. Les arrondissements et quartiers les plus demandés — secteurs centraux, bien connectés, ou quartiers « premium » — conserveront leur attractivité. Aucune hausse significative des prix n'est à attendre en 2026
Une sélectivité accrue : les biens rénovés, performants énergétiquement ou bien situés seront les plus recherchés
Avec les préoccupations sur le coût de l’énergie et les attentes croissantes en matière de performance énergétique, les logements anciens rénovés ou avec un bon DPE tireront leur épingle du jeu. Le marché va continuer à se segmenter entre :
- biens « premium / prêts à habiter » → forte demande
- biens à rénover / peu performants → risque de stagnation ou de revalorisation lente
Une pression accrue sur les secteurs périphériques et la première couronne
Les communes autour de Lyon — avec un bon accès transport, des maisons, un cadre plus verdoyant, des surfaces plus grandes — garderont un rôle central. Pour des profils recherchant espace et rapport qualité/prix, ces secteurs resteront attractifs, ce qui pourrait relancer la demande de manière soutenue.
Un marché plus calibré : délais de vente raisonnables, mais négociation possible
Avec un volume de biens mis en vente sans flambée, la concurrence ne devrait pas être trop importante — ce qui laisse aux vendeurs une marge raisonnable pour vendre vite, à condition de positionner le bien correctement (prix + qualité + présentation).
2026 : Les facteurs de risque et les incertitudes à surveiller
Si tout laisse penser que 2026 sera une bonne année immobilière dès lors que les vendeurs font preuve de raison sur le prix de vente de leur bien, quelques points de vigilance méritent d'être soulignés.
Une remontée des taux d’intérêt pourrait réduire le pouvoir d’achat des acquéreurs et limiterait la demande, ou pousserait à la négociation. Si les taux repassent vers 3,5 % ou plus, certains profils pourraient se retirer du marché.
L’inégalité croissante entre les biens : les logements anciens mal classés énergétiquement ou nécessitant des travaux risquent de peiner à trouver preneur, ou de voir leur prix baisser avec un écart croissant entre les biens « A/B/C rénovés » et les logements « DPE médiocre / gros travaux ».
Enfin, une possible concurrence accrue début 2026 : si beaucoup de propriétaires attendent le printemps pour vendre, l’offre pourrait soudainement augmenter, ce qui pourrait tempérer les prix ou allonger les délais.
Comment augmenter vos chances de bien vendre votre bien immobilier à Lyon en 2026 ?
- Réaliser une estimation précise selon votre arrondissement, votre rue et la typologie du bien.
- Préparer le bien : rangements, petites réparations, home staging léger.
- Adopter le bon prix dès le début pour ne pas perdre la dynamique des premières semaines.
- Profiter de la fenêtre janvier-mars avant le pic des mises en vente au printemps.
2026 : un marché immobilier qui devrait poursuivre son redressement
Le marché lyonnais se normalise après deux années difficiles. Les prix se stabilisent, les acheteurs reviennent, et les délais de vente diminuent. Tout indique qu’il est aujourd’hui plus avantageux de vendre que d’attendre le printemps 2026.
Vendre maintenant, c’est profiter d’un marché apaisé, d’une concurrence modérée et d’acheteurs actifs.





