Le compromis de vente d'un bien immobilier vous engage. Durée de validité, clauses suspensive, dépôt de garantie, … quels sont les points de vigilance pour le vendeur et l'acheteur
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Le compromis de vente comme la promesse de vente sont ce que l'on appelle des avant-contrats. Ils ont pour vocation de définir de façon formelle les termes de la vente à venir et ils engagent les différentes parties en définissant le cadre dans lequel va se faire la vente.
Cet avant-contrat est souvent signé chez le notaire mais il peut également être signé sous seing privé. Il convient néanmoins d’être particulièrement vigilant au moment de signer quand on n’est pas expert car ce compromis de vente est très engageant.
Afin de garantir son engagement, l'acheteur est généralement tenu de verser un acompte qui est plafonné à 10% du prix et qui se situe le plus souvent entre 5 et 10 %.
Cet acompte viendra en déduction du prix de vente lors de la signature de l'acte définitif ou sera remboursé à l'acquéreur s'il se rétracte dans les conditions légales ou si une condition suspensive ne se réalise pas dans le délai prévu. Si en revanche l’acquéreur se rétracte pour une raison qui ne fait pas partie des conditions suspensives, alors l’acompte sera conservé par le propriétaire du bien.
Cet acompte peut être versé, par virement, au professionnel de l'immobilier (s'il y est habilité et dispose de la garantie financière nécessaire) ou directement au notaire du vendeur.
Tout dépend si l’on est vendeur ou acheteur.
Pour ce qui concerne, le vendeur, il ne dispose pas de délais de rétractation La signature du compromis l’engage sans qu’il puisse revenir dessus. Il est d'ailleurs engagé dès l'acceptation de l'offre qui lui a été faite.
Pour ce qui concerne l’acheteur, il dispose d’un délai de rétractation qui a été porté à 10 jours par la loi Macron et qui lui permet sans avoir à se justifier de quoi que ce soit de pouvoir renoncer à l’acquisition. Ce délai commence à courir le lendemain de la signature de la promesse ou du compromis.
Si pendant ces 10 jours, son acompte a été encaissé, il lui sera restitué dans un délai maximum de 21 jours.
En dehors des éléments de prix et de description du bien, le compromis peut intégrer des éléments comme la répartition de certaines charges. Il est par exemple courant de diviser la taxe foncière au prorata de la période d'occupation alors que la taxe d'habitation est due par les occupants au 1er janvier pour l’ensemble de l’année.
S'il le souhaite, le vendeur peut aussi négocier la répartition des charges de copropriété déjà payées ou les appels de fond pour les travaux déjà votés en assemblée générale. En réalité tout ces éléments peuvent faire l'objet d'une discussion entre le vendeur et l'acquéreur.
Au-delà de ces éléments, le compromis de vente doit intégrer :
Les conditions suspensives sont une sécurité, en particulier pour l’acheteur mais pas uniquement. Elles vont permettre de lister un certain nombre d’éléments ou de conditions qui s’ils ne se réalisent pas, vont mettre un terme à la promesse et libérer la prime d’immobilisation qui sera remboursée à l’acquéreur.
Parmi ces conditions, il y en a une qui est obligatoire ; c’est celle concernant l’obtention d’un prêt pour les personnes qui financent leur bien. Si un acquéreur n'obtient pas son prêt, alors la vente tombera d'elle même sous réserve qu'il ait fourni 2 lettres de banques attestant du refus de prêt.
Pour sécuriser l’engagement du vendeur sur le financement et éviter toute mauvaise surprise, on peut préciser dans le compromis le plan de financement tel qu’il sera présenté aux banques.
D’autres conditions peuvent également être intégrées dans le compromis comme des conditions suspensives relatives au droit de préemption de la commune, à l'état hypothécaire du bien, à l'obtention d'un permis de construire ou encore à la non-opposition à une déclaration de travaux, à l’absence de servitude ou encore à la purge des hypothèques par le vendeur par exemple.
Un certain nombre d’éléments doivent être annexés au compromis. Il y a en particulier le règlement de copropriété, le dossier des diagnostics techniques ou encore le carnet d'entretien de l'immeuble.
Concernant les documents relatifs à l'organisation de l'immeuble, on a en particulier :
Pour ce qui concerne les documents relatifs à l'état de l'immeuble, on a le carnet d'entretien de l'immeuble qui est établi par le syndic et qui vous renseigne, par exemple, sur les dates auxquelles ont eu lieu les gros travaux de l'immeuble (ravalement des façades, réfection des toitures, remplacement de l'ascenseur, de la chaudière…), ainsi que sur l'identité du syndic en exercice.
En revanche, si l'acheteur est déjà propriétaire d'au moins un lot dans la copropriété alors le vendeur n'est pas tenu de lui remettre le carnet d'entretien. Il n'est pas non plus tenu de le lui remettre en cas de vente d'un lot annexe tel qu'une place de parking, une cave, un grenier, un cellier ...
Pour ce qui est des documents relatifs à la situation financière de la copropriété et du lot vendu, on a :
Enfin pour préparer la promesse de vente ou le compromis de vente, le notaire aura besoin du titre de propriété; l'attestation de propriété n'étant pas suffisante.
Le vendeur ne dispose pas de délai de rétractation. La signature du compromis l’engage sans qu’il puisse revenir dessus. A contrario, l’acheteur dispose d’un délai de rétractation qui a été porté à 10 jours par la loi Macron et qui lui permet sans avoir à se justifier de quoi que ce soit de pouvoir renoncer à l’acquisition. Si pendant ces 10 jours, la prime d’immobilisation a été encaissée, elle lui sera restituée dans un délai maximum de 21 jours.
Quels éléments doivent figurer dans le compromis de vente ?Doivent figurer dans le compromis de vente le prix, la description du bien, mais aussi des éléments comme la répartition de certaines charges. S'il le souhaite, le vendeur peut négocier la répartition des charges de copropriété déjà payées ou les appels de fonds pour les travaux déjà votés en assemblée générale. Les conditions suspensives sont également à inclure dans le compromis de vente. Elles vont permettre de lister un certain nombre d’éléments ou de conditions qui, s’ils ne se réalisent pas, vont mettre un terme à la promesse et libérer la prime d’immobilisation qui sera remboursée à l’acquéreur.
Quels éléments doivent être annexés au compromis de vente ?Les éléments qui doivent être annexés au compromis de vente sont ceux qui vont rendre compte de l’organisation de l’immeuble, de l’état de l’immeuble et de sa situation financière. Il y a en particulier le règlement de copropriété, le dossier des diagnostics techniques ou encore le carnet d'entretien de l'immeuble mais également les PV d’AG ou le pré-état-daté.
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